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Port d’une arme avec un étui à port discret

  • par Steph
  • 30 avr., 2021

FICHE APPRENTISSAGE ET TECHNIQUE 

Abordons quelques thématiques spécifiques pour un opérateur, mais aussi pour tout formateur qui se veut responsable.

Port d’une arme avec un étui à port discret

(Ce n’est pas anodin) 

QUAND/QUI?

Le plus souvent en tenue civile pour une mission spécifique. NB : certains adoptent cette pratique en tenue.

- après avoir reçu une formation théorique et pratique (rappels* sur l’usage des armes en tenue et en civil, présentation des étuis, démonstration commentée et justifiée de leur port, apprentissage et application lors d’un tir), délivrée par un formateur, lui-même exercé à cette pratique, à jour de ses obligations réglementaires ;

- strictement réservé pour des personnels autorisés, selon des dispositions législatives et réglementaires très précises.

* Rappel :

Dégainer, pointer et finalement faire usage de son arme de poing ne peut-être enseigné comme un jeu. C’est le dernier recours, rendu absolument nécessaire face à une atteinte avérée envers soi-même ou autrui et proportionné à cette atteinte.

L'article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme oblige les États, non seulement à ne pas donner la mort illégalement, mais aussi à prendre toutes les mesures utiles pour protéger la vie humaine.

POURQUOI ?

Pour porter une arme de catégorie B, de façon discrète et sécuritaire.

AVEC QUOI ?

- divers étuis existent à port dit « inside » (intérieur du pantalon), mais aussi une sacoche ou une « banane », une ceinture holster, un étui de cheville, un holster directement intégré au vêtement… (nous ferons un article spécifique sur ce sujet) ;

- dispositifs d’identification = Carte professionnelle et brassard.

 Rappel : l'article 433-15 du code pénal dispose qu’est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende le fait, par toute personne, publiquement, de porter un costume ou un uniforme, d'utiliser un véhicule, ou de faire usage d'un insigne ou d'un document présentant, avec les costumes, uniformes, véhicules, insignes ou documents distinctifs réservés aux fonctionnaires de la police nationale ou aux militaires, une ressemblance de nature à causer une méprise dans l'esprit du public.


COMMENT ?

Avant tout, en suivant une formation initiale (puis continue).

En disposant l’étui de sorte qu’il permette un port de l’arme confortable, caché et adapté à la morphologie de chacun, qui favorise la sortie et la remise en place de l’arme, avec efficacité, mais aussi sécurité.

En accompagnant le dégainé de l’arme, par la présentation du brassard et d’une annonce verbale, dans le but d’afficher la qualité de l’opérateur (insignes extérieurs et apparents).

RISQUES ?

- un port non conforme aux dispositions législatives et réglementaires ;

- un tir intempestif lors du dégainé ou du rengainé, même si beaucoup de dispositifs sont dotés d’une protection de la queue de détente.

NB : avec certains étuis « inside », il peut y voir des départs de coup au cours d’un port au quotidien.

EFFICACITÉ DE LA TECHNIQUE ?

- enseignement certifié par des formateurs habilités. C’est même un plus, s’ils utilisent (ou ont utilisé) ces pratiques dans le cadre de leur fonction ;

- recyclage(s) régulier(s) et mentionné(s) sur un carnet de tir individuel.

 Comme nous l’avons précisé dans notre article n°6 du 31 mars 2021, il est juste impossible et même dangereux de délivrer un enseignement de techniques spécifiques à « monsieur tout le monde », notamment dès lors qu’il s’agit de parler de l’emploi ou de l’usage d’une arme, quelle que soit sa catégorie.

Rappels amicaux :

Le port d’armes à feu est très réglementé en France et seules certaines professions sont autorisées à en porter. Il est également possible d’obtenir des autorisations ou un permis de port d’arme sous certaines conditions.

Sanctions : le port d’arme illégal peut être puni d’une amende allant de 750€ à 500.000€ et d’un an à 10 ans de prison en fonction de l’arme détenue et du nombre de personnes impliquées.

A l’entraînement, au stand de tir (pour préparer la réalité), face à une situation définie comme une agression avérée, dégainer son arme et la pointer vers la menace, ne doit pas être associé systématiquement à un tir. On appelle cela l’ANALYSE.

« Un grand dirigeant commande par l'exemple et non par la force »

                                                                                                                                              Sun Tzu

par Conseil Consultatif Formations & Stages 30 avril 2021

FICHE APPRENTISSAGE ET TECHNIQUE

Abordons quelques thématiques spécifiques pour un opérateur, mais aussi pour tout formateur qui se veut responsable. 

Se former aux premiers secours

(ce n’est pas anodin)                                                                                          

QUAND ?

Dès que possible, par une initiative personnelle ou dans le cadre de la profession  

POURQUOI  ?

Pour être capable de porter secours (et de se porter secours), dans le périmètre familial ou professionnel, sur la voie publique, à la maison, au bureau…

Dans un contexte tactique professionnel, sur le territoire national ou à l’étranger.

Arrêtons de croire que cela n’arrive qu’aux autres !!!

AVEC QUOI/AVEC QUI  ?

Obligatoirement avec des procédures, des gestes techniques et des matériels strictement limités à ce que la personne, l’opérateur... est en droit de mettre en œuvre, selon le contexte dans lequel il se trouve et la formation qu’il a reçu à cet effet.

Avec des moyens de premiers secours adaptés, achetés constitués ou que l’on va composer, en évoluant seul ou à plusieurs selon la situation, le contexte, le niveau de formation, les protocoles mis en place au sein d’une activité professionnelle…

COMMENT  ?

Avant tout, en suivant une formation initiale, puis continue.

En respectant les textes en vigueur et les procédures et gestes techniques adaptés à son statut de sauveteur, secouriste ou équipier secouriste, voire d’autres appellations dans des milieux spécialisés, mais aussi comme formateur responsable.

En suivant un enseignement reconnu, dans une structure habilitée, agréée... et délivré par des formateurs habilités, à jour de leurs obligations réglementaires, délivrant des certificats de compétences conformes ou des titres équivalents, reconnus en France.

Les formations filières citoyennes ou professionnelles et les filières formateurs  :

- les gestes qui sauvent ;

- l’unité d’enseignement « prévention et secours civiques de niveau 1 » (PSC1) ;

- les unités d’enseignement aux secours en équipe de niveau 1 et 2 (PSE1/PSE2) ;

- le sauvetage secourisme du travail (SST).

Votre choix de devenir formateur dans l’un et/ou l’autre de ces domaines du secours.

En savoir plus : https://www.gouvernement.fr/risques/se-former-aux-premiers-secours

Exemple d’autres filières reconnues et validées en France , mais enseignées dans des cadres purement professionnels pour des professionnels  :

Le sauvetage au combat (SC), composante du service de santé des armées, composé de plusieurs niveaux :

- SC1 = formation destinée à tous les combattants .

- SC2 = personnels sélectionnés qui suivent une formation avancée pour mettre en application, dans des contextes bien précis uniquement, certains actes techniques médicaux ;

- SC3  : concerne uniquement les infirmiers et les médecins.

Le sauvetage tactique enseigné notamment dans la gendarmerie nationale...

Il existe d’autres filières à consonances anglo-saxonnes, connues de nos formateurs, dont l’enseignement contient certaines procédures et gestes techniques réservés strictement à des catégories de personnes sur le territoire national.

RISQUES  ?*

- enseignement et/ou utilisation illégale de la médecine sur le territoire français ;

- formation non conforme aux dispositions législatives et réglementaires ;

- réalisation en situation, de procédures et gestes que je croyais conformes , reçus durant une formation que je croyais officielle , par des formateurs que je croyais habilités et sérieux et pour laquelle, j’ai déboursé une somme d’argent non négligeable.

Rappel *  :   L’article L.4161-1 du Code de la santé publique cite les personnes exerçant illégalement la médecine . Il s’agit notamment de «  toute personne qui prend part habituellement ou par direction suivie, même en présence d’un médecin, à l’établissement d’un diagnostic ou au traitement de maladies, congénitales ou acquises, réelles ou supposées, par actes personnels, consultations verbales ou écrites ou par tous autres procédés quels qu’ils soient, ou pratique l’un des actes professionnels prévus dans une nomenclature fixée par arrêté du ministre chargé de la santé prise après avis de l’Académie nationale de médecine, sans être titulaire d’un diplôme, certificat ou autre titre exigé pour l’exercice de la profession de médecin  » ou encore de «  toute personne qui, munie d’un titre régulier, sort des attributions que la loi lui confère ».

Trois conditions restent nécessaires pour que l’infraction de pratique illégale de la médecine soit caractérisée. Il faut  :

- l’accomplissement d’un acte médical ;

- par une personne n’ayant pas ou n’ayant plus la qualité pour agir ;

- une habitude ou une direction suivie dans l’acte délictueux.

EFFICACITÉ   ?**

- enseignement certifié par des formateurs habilités dans des structures habilitées  ;

- formation continue obligatoire, selon les directives émanant des autorités nationales et/ou internes .

« Quand on a besoin des bras, les secours en paroles ne servent de rien »

                                                                                                                                              De Esope  / La vipère et l'hydre

** Les articles édités par la FFTPA ont pour objectifs de faire connaissance, de vous informer et si besoin de vous conseiller.

Nous restons à votre entière disposition pour des renseignements complémentaires.

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